Ca faisait plusieurs fois que je voyais, sur les places des villes, des biches fabriquées en buches et branches en guise de décoration de Noël. Et cette année, pour décorer un peu le jardin à l’approche des fêtes, j’ai voulu en faire une. En plus de ça, ça fera un nouveau jouet d’extérieur pour les enfants… 🙂
On a fait notre biche en travaillant de petits moments, par ci par là, étalés sur 4 jours. Du coup vous verrez dans la vidéo la différence de température entre le matin et l’après midi ! C’était génial d’accompagner la gelée qui laissait sa place au soleil.
Ici, je vous donne les étapes comme je les ai faites mais c’était vraiment au feeling en évoluant au fur et à mesure de ce que j’imaginais et me remémorais des places des villes.
Pour le matériel, il suffit d’avoir une buche (j’ai pris ce que j’avais sous la main : du pin), et quelques branches. Pour ces dernières, j’ai utilisé du Robinier qui résiste très bien aux intempéries car je voudrais ensuite mettre la biche plus près de la forêt et la laisser y faire son petit cocon. Qui sait, peut être d’autres biches viendront lui tenir compagnie…
Côté outils, comme sur la dernière vidéo, on utilisera la tarière, la scie, le couteau avec en plus la hachette qui est un outil vraiment fantastique. Elle permet de débiter les branches, de les fendre, de dégrossir, mais aussi de travailler très finement.
Et dernier outil dont je me suis servi sur la vidéo mais qui n’est pas nécessaire : la plane. Le travail avec cet outil est très agréable. C’est peut être pour ça que ça s’appelle « planer »… 😀 Il m’a bien servi pour écorcer les branches mais cette étape dépend de l’aspect qu’on veut donner à la biche (avec ou sans écorce) et il peut se faire à la hachette.
Allez c’est parti, on commence! 🙂
J’ai démarré avec les mortaises (trous) dans le corps : la buche. Un au dessus pour la tête que j’ai légèrement incliné vers l’avant, et 4 dessous pour les pattes. Il faut également bien penser à les incliner pour avoir une bonne stabilité.
Pour les pattes, j’ai écorcé le bâton entier avant de le couper car une fois coupé, j’aurais eu beaucoup moins de place pour maintenir un des morceaux tout en planant. Ensuite, rien de spécial, on prépare un tenon par pied en vérifiant régulièrement le diamètre du tenon dans la mortaise. Plutôt que de tout faire au couteau, on peut dégrossir à la hachette et finir au couteau, voir même tout faire à la hachette.
On passe à la tête où, une fois le morceau choisit, écorcé et scié, j’y ai fait 5 trous. Un dessous pour le cou, deux derrière pour les oreilles et 2 sur les côtés pour les yeux. Sur la vidéo, je n’ai ajouté les trous pour les yeux qu’à la fin car je n’avais pas pensé à en faire au début. Ca aurait été dommage si elle a des copines qui viennent la voir !…
Sur la photo, on peut voir les deux trous pour les oreilles, à l’arrière de la tête.
Pour le cou, on préparera un petit morceau de bois avec un tenon de chaque côté, et pour la queue, uniquement un tenon.
Ensuite les yeux : j’ai taillé une branche au même diamètre que la mortaise. J’y ai légèrement arrondi les extrémités au couteau. Puis dans cette branche, j’y ai scié à chacune des extrémités un petit morceau à peine plus long que la profondeur de la mortaise. Il ne vaut mieux pas scier au début car ensuite, la pièce trop courte sera très dure à tailler.
Dernière partie, les oreilles. Je l’ai gardée pour la fin car c’est la plus délicate. J’ai commencé par scier, à la longueur de l’oreille, un morceau de bois suffisamment épais pour contenir les deux oreilles. Ensuite j’ai d’abord fait un trou traversant, à la tarière, près d’un des bords. Il permettra de fixer les oreilles à la tête. A mon premier essai, j’avais taillé les oreilles (comme sur la photo) sans le trou. Dès que j’ai commencé à tourner la tarière, le bois a fissuré. D’où l’importance de faire la tarière en premier pour avoir encore toute la solidité du rondin. Ensuite, je fends en deux ce rondin en faisant attention à être perpendiculaire au trou. Il ne reste plus qu’à sculpter chacun des deux morceaux jusqu’à obtenir la forme d’oreille que l’on souhaite..
Pour les faire tenir, j’ai taillé un bâton à la taille d’une mortaise, en laissant l’extrémité à peine plus épaisse. Cette cheville est d’abord passée dans la fente de l’oreille puis dans la tête. La partie plus épaisse va venir empêcher l’oreille de tourner ou de ressortir. La cheville ne doit pas être trop longue car elle serait bloquée par le fond de la mortaise et l’oreille serait mal tenue.
Et pour finir, l’assemblage de toutes ces parties !! La satisfaction du meuble Ikea, et en plus, sans notice! 🙂
J’ai commencé par les jambes pour pouvoir tester la stabilité et recouper un des pieds si besoin.
Puis le cou et la queue.
Enfin, toutes les parties du visage ont été assemblées avant de mettre la tête sur le cou.
Avec les oreilles, attention à ne pas y aller trop fort, elle risquerait de devenir sourde…
Voulouuuuuu vous savez tout. Je pense que je prendrais le temps plus tard de sculpter un peu le corps et la tête. Pour la prochaine que je ferais, j’essaierai d’y ajouter des bois sur la tête, ça fera un cerf 😉 , et d’y garder l’écorce. Je ne manquerai pas de vous mettre une petite photo sur FB.